Résumé du rapport du GIEC : constater pour agir !

Déjà plusieurs semaines que le 6e rapport du GIEC a été publié sous forme de trois chapitres : état du climat, conséquences sur l’environnement et solutions d’atténuations. Le GIEC, c’est le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat. Il regroupe des scientifiques du monde entier qui ont pour mission de faire la synthèse de toutes les publications scientifiques existantes sur l’évolution du climat. Leurs rapports permettent ainsi d’avoir une vision précise du changement climatique.

Comme le dernier rapport est très long avec plusieurs milliers de pages, chez La Consigne Verte, nous trouvions important de mettre en lumière quelques points importants à retenir et surtout compréhensibles de tous. Le but étant de sensibiliser le plus possible toutes les générations, car nous devons agir maintenant, pour limiter au maximum le dérèglement climatique dont on subit déjà certaines conséquences…

Point sur l’état actuel du climat

Il faut savoir que 100 % du réchauffement climatique est dû aux activités humaines. Les changements qui sont constatés depuis quelques années sont sans précédent depuis plusieurs centaines d’années, et même millénaires.

• En à peine 30 ans, l’homme a rejeté autant de CO2 que depuis le début de l’ère industrielle (aux alentours de 1850) !

• Les températures augmentent, et on a constaté +1,1 °C en moyenne sur les 10 dernières années par rapport à il y a 100 ans. Cette augmentation de température est une moyenne sur l’ensemble de la surface du globe, mais elle n’est pas la même partout. Par exemple, la région méditerranéenne se réchauffe environ 20 % plus vite que le reste de la planète. Les plus sceptiques d'entre nous pourraient dire que cette température ne représente rien, que personne ne va sentir la différence, mais penser ainsi serait une très grande erreur. En effet, une telle hausse représente des effets directs à courts et longs termes de façon différenciée pour toutes les régions du globe. Il faut s’attendre à davantage de canicules et d’incendies.

• Les catastrophes naturelles et les dérèglements météorologiques se font de moins en moins rares et de plus en plus intenses sur le globe : vagues de chaleur, fortes précipitations, sécheresses et cyclones tropicaux…

Le changement climatique à venir et ses conséquences

• Alors que l’Accord de Paris signé en 2015 par 183 pays s’engageait à contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique bien en dessous de + 2 °C, la trajectoire actuelle nous amène vers un réchauffement désastreux à + 3,2 °C pour la fin du siècle en franchissant les + 1,5 °C dès 2030.

• Même en stoppant nos émissions de gaz à effet de serre aujourd’hui, les glaces continueront à fondre pour encore des décennies, voire des siècles du fait de l’inertie du système climatique. Le niveau de la mer est donc condamné à augmenter pour encore longtemps, ce qui rendra les populations vivant près des côtes plus vulnérables aux phénomènes de submersions et engendrera des déplacements importants de population. Aujourd’hui, 11 % de la population mondiale vit à moins de 10 m du niveau de la mer.

• Des températures extrêmement douces en hiver puis des épisodes neigeux brusques et intenses, des précipitations ininterrompues, des populations entières en exodes, des habitats balayés par la montée des eaux… C’est un avant-goût de ce qu’il pourrait nous attendre si rien n'est fait.

• Malgré tout, les scientifiques insistent sur le fait que limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C est encore possible. Pour cela, il faut prendre des mesures radicales dès maintenant afin que les émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent leur pic avant 2025 et diminuent de près de moitié d'ici à 2030. 

« La vie sur Terre peut se remettre d'un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. […] L'humanité ne le peut pas. » Une phrase qui illustre bien le niveau alarmant de la situation.

Agir pour limiter le changement climatique.

Oui, les chiffres sont alarmants et inquiétants, il ne faut plus le nier, mais il est encore possible de limiter le réchauffement climatique. Le limiter en agissant dès à présent et efficacement dans le temps. Pour ça, c’est son style de consommation, ses mobilités, ses gestes au quotidien qu’il faut repenser. Une prise de conscience collective par les industriels, les gouvernements, tout simplement par l’Homme est vital pour lutter ensemble. Il faut réduire ses émissions de CO2 et de tous les gaz à effet de serre au plus vite.

Le GIEC insiste sur le fait d’agir. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone, c’est-à-dire atteindre un niveau d’émission de CO2 assez bas pour qu’il puisse être absorbé par notre environnement sans s’accumuler dans l’atmosphère. Ce n’est que là que le réchauffement climatique pourrait et devrait s’arrêter.

Le rapport du GIEC met l’accent sur les effets dits "irréversibles" du réchauffement climatique actuel, mais également sur certains changements qui pourraient être ralentis, et même arrêtés si le monde agit rapidement avec des actions fortes.

Place à l'espoir !

Il faut se dire que nous n’avons plus le choix et que la terre ne va pas attendre sagement sans rien faire si les émissions nocives pour elle qui jouent un rôle dans ce réchauffement climatique ne cessent pas. Il ne faut cependant pas abandonner et dans ce rapport, nous pouvons y voir des lueurs d’espoir, il y a des nouvelles encourageantes. Si l’Homme veut pouvoir assurer un avenir à ses générations futures, il a les cartes en main. Il doit agir rapidement et durablement, c’est la clé.
 

Le rapport du GIEC est très complexe et on doit vous avouer que c’est assez difficile de lire entre les lignes pour des non-initiés. Il est aussi important de prendre le temps de s’informer, de s’éduquer sur ces thèmes. Heureusement, il existe des outils ludiques et pédagogiques qui permettent d’améliorer notre connaissance de l’environnement et de nous orienter vers des actions efficaces pour le préserver. Parmi eux, nous vous recommandons l’atelier ludique « La Fresque du Climat » qui utilise une approche de pédagogie active. Les participants sont invités à collaborer pour reconstituer les mécanismes du dérèglement climatique décrits dans les rapports du GIEC à partir des 42 cartes du jeu.
Plus d’informations sur l’atelier : https://fresqueduclimat.org/

Nous ne pouvons que vous conseiller de faire le calcul de votre empreinte carbone grâce au test de l’ADEME. C’est une étape nécessaire pour prendre conscience de l’impact de notre mode de vie et trouver des solutions simples et efficaces pour le réduire. https://nosgestesclimat.fr/ 

Nous vous renvoyons également vers le site de “bon pote” qui résume très bien le fameux rapport du GIEC avec de nombreuses images qui parlent d’elles-mêmes.
https://bonpote.com/synthese-et-analyse-du-nouveau-rapport-du-giec/ 

Par quoi commencer ? 

Trier ses biodéchets ! C’est diminuer les ordures ménagères de 30 %. C’est 30 % de matière qui ne sera pas transportée, enfouie ou incinérée. C’est moins d’émission de CO2 et c’est même participer à la diminution du carbone dans l’atmosphère. En effet, si les biodéchets sont compostés, le compost réutilisé dans le sol participera à séquestrer le carbone.